![]() cliquez sur l'image pour l'agrandir photo: Le service historique de la défense. |
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La 2ème DCT s'engouffre à 25 nœuds dans le goulet de Brest, en ligne de file, le Jaguar , le "Chacal" et le "Léopard". A 1h du matin la division mouille sur la rade de Cherbourg. Quelques heures plus tard, un ordre tombe: la 2ème DCT a été désignée pour transporter dans les trois ports de Boulogne, Calais, Dunkerque, le matériel et les équipes de démolition nécessaires pour détruire ces ports si l'avancement ennemi l'impose. Le Jaguar a été désigné pour Dunkerque : il rappelle aux postes d'appareillage vers 15h30 le 22 mai. A ce moment un télégramme arrive : il faut prévenir l'Amiral de l'arrivée du navire et demander des remorqueurs pour le transport des équipes de démolition et de matériel. Le Jaguar a 200 milles à parcourir à la vitesse de 27 nœuds ; Il sera à Dunkerque vers 23h30. On craint l'aviation ennemie, personne ne songe aux Schnell-Boats. Un avion ennemi passe vers 22h15 dans le détroit du pas de Calais: un fracas de verre brisé, une odeur de poudre, deux morts, des blessés : le contre torpilleur poursuit néanmoins sa route. Peu après minuit, le navire arrive en rade de Dunkerque. Sur le travers tribord le pétrolier "Niger" en feu depuis 48 heures à la hauteur de la bouée 2 ouest. Les allemands attendaient le Jaguar, l'Amiral Saalwächter détache deux vedettes 'S21' (Von Mirbach) et "S 23 (Schnell Boot)". Le commandant va rappeler aux postes de mouillage. Vers 0h45 une torpille de Schnellboot ("S 23 (Schnell Boot)" du Lieutenant allemand Christiansen) à babord, à hauteur de la passerelle. Tout à coup une explosion formidable, le navire a son compte. Il prend de plus en plus de gîte. A bord des morts et des blessés. Un dragueur qui se trouve non loin de là : la "Monique Camille" (Enseigne de Vaisseau de réserve Mariotti) prend à son bord tout l'équipage vivant à l'exception d'une vingtaine d'hommes et d'officiers mariniers restant à bord avec les officiers. Un deuxième patrouilleur : Le Matelot (enseigne de vaisseau Cojean) tente de remorquer le navire touché à mort. Quatre heures du matin : le Jaguar n'a pas fait un demi-mille. Le Commandant Adam donne l'ordre d'évacuer. Le Matelot réussit tant bien que mal à démarrer. Un remorqueur de Dunkerque arrive, la gîte n'a pas augmentée. Le Commandant Adam et quatre volontaires se font ramener à bord pour aller tourner la remorque. Le médecin de Première Classe Hervé Cras est appelé au poste d'équipage du chalutier pour soigner quelques rescapés. Tant bien que mal le Jaguar est amené à la plage de Malo les Bains ou il gît encore. Les blessés sont débarqués dans l'avant-port et conduits dans une clinique de Malo ainsi qu'à la Caserne Ronarch. L'équipage, dont fait partie le médecin de la marine Hervé Cras, est expédié à l'ouvrage Ouest. L'épave, comme toutes celles qui sont échouées sur les plages, recevra encore plusieurs bombes. Le 31 mai, le capitaine de frégate Adam retourne une dernière fois à bord pour la faire sauter afin de ne rien laisser à l'ennemi. Les flancs contiennent encore des grenades sous-marines, des munitions et 20 tonnes de tolite. Quinze ans plus tard, l'épave sera encore là. |
Mis sur cale n° 7 à l'arsenal de Lorient le 24 août 1922. Lancé le 17 novembre 1923. Armement pour essais le 1er juin 1925. Accepté en recette le 14 septembre 1925. Entrée en armement définitif le 25 juin 1926. Clôture d'armement le 17 octobre 1926. Admis au service le 19 novembre 1926. Fin du navire: coulé le 23 mai 1940 par la vedette lance-torpilles "S 21" ou "S 23 (Schnell Boot)". Longueur: 126.78m, largeur: 11.32m, tirant d'eau: 4.10m. Propulsion: - 2 turbines à engrenages Rateau-Bretagne - 5 chaudières du Temple. Puissance: 50 000 cv, vitesse: 35 nd. Combustible: 530 tonnes, autonomie: 3 300 milles à 13,5 nd - 2 900 milles à 16 nd - 1 000 milles à 28 nd - 600 milles à 35 nd. Armement: - 5 canons de 130 mm/40 Mod 19 (5 tourelles simples) - 2 canons de 75 mm/50 Mod 22 AA (2 tourelles simples) - 6 TLT de 550 mm (2 affûts triples). 1940: - suppression d’un canon de 130 mm - pose d'un ASDIC - 8 mitrailleuses de 13,2 mm AA (2 batteries quadruples). Equipage: 195 officiers et matelots. ![]() cliquez sur l'image pour l'agrandir Le Jaguar à l'embossage, à Brest, vers le 20 mai 1940. Noter le guidon de chef de division au mât avant et l'absence du cadran optique arrière Photo fournie par Didier Dewaele C'était un des plus vieux contre-torpilleurs du programme de reconstruction de la flotte après la guerre de 1914-18. Il faisait partie de la 2eme D.C.T. (avec le 'Chacal', le 'Léopard' et l'Epervier'). Très comparable au "Foudroyant". |
![]() Echouée sur la plage, l'épave du contre-torpilleur Jaguar de la 2eme D.C.T. "DK 1940 La bataille des dunes" p 131 |
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![]() cliquez sur l'image pour l'agrandir Photo fournie par Didier Dewaele Vous pouvez consulter les plans et photos de ce navire en consultant: Le service historique de la défense. |
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"Equipe dkepaves": "Robert Roussy": "Le service historique de la défense" |